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Eh, oh chaton, y a pas écrit La Poste !

  • Photo du rédacteur: Cécile Badouard
    Cécile Badouard
  • 19 mars
  • 2 min de lecture

L’omniprésence de la nostalgie est évidente.


La nostalgie questionne tant elle est omniprésente.


Musique, mode, automobile, jeux, cuisine, media (le retour à succès du Bigdil ! les 580000 auditeurs gagnés en une année par radio nostalgie), 


et la pub, donc, avec le retour de ce claim culte de la Poste. 


Pourquoi tant de nostalgie ?


Une envie d’avant ? de s’y lover, protégés de ce monde anxiogène, instable, hostile dont tous les repères changent ?


Il y a nécessairement de ça.


Les Fractures françaises* de 2024 indiquent que 73% d’entre nous partagent l’idée que « c’était mieux avant », près de 10 points de plus qu’en 2017.


Une nostalgie purement abstraite néanmoins.


Mais une perception installée dans les esprits où ce passé mythifié, en particulier celui des Trente Glorieuses écrase et étouffe le présent selon Vincent Martigny. (Les Temps nouveaux, en finir avec la nostalgie des Trente Glorieuses.)


"Il nourrit une mélancolie de l'abondance perdue, qui nous empêche de faire face au présent, comme si cette parenthèse de prospérité dans l'histoire de l'Occident était devenue le mètre étalon des aspirations contemporaines".


La nostalgie, étymologiquement, signifie "le mal du pays". C’est dire.


Une pulsion rétrograde et réactionnaire ? Dans certains cas, ça ne fait aucun doute.



Mais.



La nostalgie n’est pas qu’une passion triste.


La nostalgie est un affect plus complexe. Nécessaire à la société comme aux individus.


C’est un aiguillon de progrès pour la première : se retourner sur son passé et y « faire le tri » pour construire le présent.


C’est un ensemble de sensations pour chacun d’entre nous. Des mots, des musiques, des paysages, des goûts - d’une piperade pour moi, d’une ratatouille pour d’autres -…qui nous ont bercés et nous constituent. Ce sont autant de points de repères auxquels nous demeurons fidèles. Ce sont aussi autant de plongées régénérantes dans une jeunesse intacte.


C’est aussi le point de vue de Marie-Aude Dubanchet, Directrice de la Communication du Groupe La Poste :


« Ce slogan publicitaire, "y a pas écrit la Poste", lancé il y a 30 ans est devenu une réplique populaire, sympathique. Elle nous ressemble. C’est l’expression d’une marque qui appartient à tout le monde, authentique et sincère ».



🪐 Quelle époque !



ree


 
 
 

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